COMPRENDRE l’INTERNET DES OBJETS (2/3)
Lorsqu’on n’est pas un « geek », ou technophile, l’Internet des objets peut sembler inaccessible, complexe et réservé aux initiés. Si tel est votre cas, vous êtes au bon endroit. Nous vous proposons une série d’articles destinés à faire comprendre de manière claire et synthétique cet univers qui constitue la 3e révolution de l’Internet.
Schématiquement, l’Internet des objets peut se réduire à 3 éléments : un objet, une connectivité et la mise à disposition des données.
Après l’article sur la recette de l’objet connecté, parlons maintenant de la connectivité.
Connectivité: choisissez les ustensiles adaptés à votre recette
Restons dans l’univers de la cuisine.
En fonction de la nature de la recette que vous souhaitez réaliser, vous devez disposer des ustensiles adaptés.
Ainsi, en fonction de la nature de votre objet connecté (et de sa fonction), certains types de connectivité seront plus ou moins pertinents ou adaptés.
Les types de connectivités sont communément segmentés sur la base de 2 critères :
- La portée (zone couverte par chaque antenne du réseau)
- Le débit (la quantité de données qui peut transiter au travers du réseau)
Tour d’horizon des principaux types de connectivités :
RFID (Radio Frequency Identification) : la RFID permet de mémoriser et de récupérer des données peu volumineuses, à distance. Le signal radio est émis dans un rayon allant de quelques centimètres à quelques mètres, selon la puissance de l’installation et selon la fréquence utilisée. Le système nécessite un dispositif interrogateur (dispositifs actifs, émetteurs de radiofréquences) et un dispositif récepteur (tag, étiquettes)
- Cas d’application privilégiés : la gestion des bagages en aéroport, l’inventaire en boutique ou la gestion des stocks.
Bluetooth: il s’agit d’un standard de communication permettant l’échange bidirectionnel de données à très courte distance (une dizaine de mètres) en utilisant des ondes radio UHF sur une bande de fréquence de 2,4 GHz
- Cas d’application privilégiés : wearables grand public, souris d’ordinateur
Wifi: le Wi-Fi correspond initialement au nom donné à la certification délivrée par la Wi-Fi Alliance, l’organisme chargé de maintenir l’interopérabilité entre les matériels répondant à la norme 802.11. Ainsi un réseau Wifi est en réalité un réseau répondant à la norme 802.11.
Le WiFi permet de transférer un grand nombre de données, mais sur un rayon limité : de plusieurs dizaines de mètres en intérieur à plusieurs centaines de mètres en environnement ouvert. Le Wifi est particulièrement énergivore et n’est donc pas adapté à tous les cas d’usage.
- Cas d’application privilégiés : tablettes, smart home, caméras de télésurveillance…
Les réseaux cellulaires (3G/4G): fournis par les opérateurs télécoms traditionnels, ces réseaux permettent d’échanger une quantité de données importante, sur un rayon de plusieurs kilomètres.
Ces types de réseaux sont peu adaptés pour connecter des objets de très petite taille et ce, pour deux raisons : il faut prévoir un espace dans l’objet connecté pour insérer une carte SIM et prévoir un espace important pour la batterie (car particulièrement énergivore)
- Cas d’application privilégiés : smartphones, smart home, automobile connectée
Les réseaux très bas débit et longue portée (LPWA) : UNB (Qowisio, Sigfox), LoRa.
Ces réseaux permettent d’échanger un très faible volume de données (quelques octets), mais sur de très longues distances (de plusieurs kilomètres en milieu urbain, à plusieurs dizaines de kilomètres en zone rurale).
Ainsi, ces réseaux sont particulièrement adaptés pour connecter des objets de petite taille (car peu énergivores) et à très faibles coûts.
- Cas d’application privilégiés : logistique, agriculture, smart city
Ainsi, les types de connectivités utilisées vont conditionner la taille de votre objet, son autonomie, son coût, son utilisation (en intérieur ou en extérieur).
Par exemple, les réseaux cellulaires (3G/4G) ne sont pas adaptés pour un objet connecté devant disposer d’une forte autonomie. Tout comme les réseaux très bas débit ne sont pas adaptés pour transporter le flux de données d’un opérateur de télésurveillance souhaitant faire transiter ses vidéos.
En synthèse, chaque type de connectivité dispose de caractéristiques qui lui sont propres et permettent d’adresser des cas d’usages définis. On ne parle donc pas de concurrence entre les différents types de connectivité, c’est le cas d’usage souhaité qui va déterminer le choix de la technologie la plus adaptée.
Pour finir sur une note culinaire, la poêle que vous utilisez pour réaliser une paëlla pour 50 personnes ne sera pas adaptée pour réaliser un fondant en chocolat.
Le choix de la connectivité est donc conditionné à la nature de votre projet.
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